Daratt, saison sèche
Depuis 1965, le Tchad connaît une situation de guerre civile qui a rendu le pays exsangue.
Mahamat-Saleh Haroun réalise une fable morale poignante sur la difficulté de pardonner et la tentation de tuer.
Un regard qui touche infiniment... Un film remarquable !
Comment continuer à vivre ensemble après tant de violence et de haine ? Se résigner ou se faire justice soi-même ?
Tchad 2006. Le gouvernement a accordé l'amnistie à tous les criminels de guerre.
Atim, 16 ans, reçoit un revolver des mains de son grand-père pour aller retrouver l'homme qui a tué son père. Il quitte son village et part pour la capitale, N'Djamena.
Bonus : Making of (27 mn) / Entretien avec le réalisateur (20 mn) / Entretien avec Wasis Diop / Scènes coupées commentées.
Daratt, saison sèche, un film de Mahamat-Saleh Haroun
Langue : français, arabe tchadien. Sous-titres : français. Durée : 91 mn
Né en 1961 à Abéché au Tchad, Mahamat-Saleh Haroun a 8 ans lorsqu’il voit son premier film. Un souvenir indélébile s’imprime: le sourire d’une femme indienne face caméra dont il se croit le destinataire. En 1980, la guerre civile éclate et il est contraint de fuir, grièvement blessé, vers le Cameroun, avant de rejoindre Paris: entre les petits boulots, il étudie au Conservatoire Libre du Cinéma Français, puis se forme au journalisme à l’IUT de Bordeaux. C’est ainsi qu’il devient journaliste, avant d’accéder à la réalisation dans les années 1990 et de tourner plusieurs courts-métrages au Tchad.
Il se fait alors remarquer avec son premier long-métrage, «Bye-bye Africa», qui obtient le Prix du Meilleur premier film à la Mostra de Venise 1999. Suivent «Abouna», présenté en 2002 à la Quinzaine des Réalisateurs, puis «Daratt», Prix spécial du Jury à Venise en 2006, et «Un homme qui crie», Prix du Jury au Festival de Cannes 2010. La même année, il reçoit le Prix Robert Bresson à la Mostra de Venise pour l’ensemble de son oeuvre. En 2013, il revient à Cannes avec «Grigris». Son premier long-métrage documentaire, «Hissein Habré» est sélectionné à Cannes en 2016. En 2018, il réalise «Une saison en France», qui constitue sa première expérience de tournage en France. Avec «Lingui», il retrouve son pays natal.
Mahamat-Saleh Haroun est aussi romancier: son premier roman «Djibril ou les ombres portées» est paru aux Editions Gallimard en mars 2017.
Fiche technique
- Auteur
- Mahamat-Saleh Haroun
- Durée (minutes)
- 91
- Pays
- Tchad