Nouvelles écritures africaines
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Nouvelles écritures africaines


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Cette étude constate l'avènement d'un "nouveau roman" africain d'expression française qui rompt à la fois avec la manière des premiers auteurs noirs et avec le modèle balzacien.

Ces romancier développent une esthétique originale tenant en même temps de l'oralité, du Nouveau Roman occidental et évoquant à bien des égards le roman latino-amériain d'un G.G.

Marquez.

Ce faisant, c'est une image lucide que ces écrivains proposent de leur pays tout en indiquant les voies de la renaissance culturelle.
Format : Papier

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Fiche technique

Auteur
Séwanou Dabla
Éditeur
L'Harmattan
Rated 5.00 on the scale 1 - 5 based on 1 customer reviews

Études de deux œuvres (1ere et 2eme génération

Plan<br /> Introduction.<br /> Étude préliminaire.<br /> • Présentation des deux auteurs.<br /> •Résumés des deux œuvres.<br /> <br /> <br /> I- Étude comparative de L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou KANE et Le devoir de violence de Yambo Ouologuem.<br /> <br /> Étude comparative du style.<br /> Étude thématique.<br /> <br /> II- Étude de la langue.<br /> 1-) L’aventure ambiguë : un roman canonique.<br /> 2-) Le devoir de violence : renouvellent de l’écriture.<br /> <br /> Conclusion<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Introduction<br /> Depuis sa genèse, la littérature africaine est restée tributaire des règles fixées par l’occident. De 1921 à 1968, les écrivains africains s’adonnent à une écriture institutionnelle trempant leur plume dans l’encre de la norme occidentale, c’est le de L’aventure ambigüe de Cheikh Hamidou KANE. Cependant, après les indépendances jusqu’à nos jours, les écrivains vont se départir des modèles de création occidentale. On observe un renouvellement du roman africain qui apparait comme une subversion aux canons de la création classique. Ils n’écrivent plus par homochromie mais s’expriment pour faire la différence. Yambo Ouologuem apparait comme l’un des chefs de fil de cette tendance. À cet effet, l’étude comparative de L’aventure ambigüe de Cheikh Hamidou KANE et de Le devoir de violence de Yambo Ouologuem viendra illustrer la différence et le point commun de ce qui fait la spécificité de ces œuvres, dites de la première génération et de la seconde génération.<br /> <br /> La biobibliographie de Cheikh Hamidou KANE<br /> Issu d’une famille noble, Cheickh Hamidou KANE est né en 1928 ; écrivain Sénégalais. Après des études d’économie, il occupa des fonctions ministérielles. Des années plus tard, il entre en écriture avec des œuvres qui ont connu des succès parmi lesquels se trouve L’aventure ambigüe. Il a fréquenté aussi des écoles coranique jusqu’ à l’âge de dix (10) ans. Ainsi, très occupé par des politiques et de son poste, il publie en 1995 Les gardiens du temple ; son second roman après L’aventure ambigüe et il est mort en ….<br /> <br /> La biobibliographie de Yambo Ouologuem.<br /> Écrivain malien, Yambo Ouologuem est né le 22 Août 1940 à Bandigara au pays Dogon, Soudan français (actuel Mali). Licencié en ès lettres, en philosophie et diplômé d’études supérieures et enseignant au lycée de Charenton, il a publié de nombreux ouvrages dont le premier et phare est Le devoir de violence éditée aux Éditions du Seuil en 1968. Ainsi, écrit-il Lettre à la France Nègre, aux éditions du Rocher en 1969 ; Les mille et une bible deux sexe, aux éditions du Dauphin en 1969 ; Terres de soleil, livre unique de français Ce1, Ligell en 1969, une œuvre collective ; Novelles du Mali, un recueil de nouvelles en 2008, une œuvre collective. Il est mort le 14 Septembre 2017.<br /> <br /> Aventure Ambiguë : Résumé.<br /> De manière significative "L'aventure ambiguë", histoire d'un itinéraire spirituel, porte en sous-titre "récit". Ce qui frappe en effet le lecteur de ce livre, c'est le classicisme dû autant à la retenue du ton qu'à la portée universelle de la réflexion philosophique. Sans doute l'auteur oppose-t-il à la pensée technique de l'Occident, essentiellement tournée vers l'action, la pensée de l'Islam, repliée sur elle-même, mais au-delà de cette confrontation c'est finalement le problème de l'existence qui est posé. On voit par là comment Cheikh Hamidou Kane, échappant à la donnée temporelle et politique de son sujet, l'angoisse d'être noir, débouche sur une réflexion qui nous concerne tous : l'angoisse d'être homme.<br /> <br /> Résumé de Le devoir de violence.<br /> Raman singulier, Le devoir de violence relate un récit, une aventure d’un empire, Nakem, celui des Saïfs pour parler des empires africains en général dans une communauté musulmane des siècles avant la colonisation passant par la période de la Négritude (l’esclavage). Dans le récit, Yambo Ouologuem a raconté le destin de cet empire ‘’imaginaire’’ qui, Nakem, celui des Saïsfs où ont régné les colonisateurs. Et, toutes ces aventures des empires africains renvoient à l’histoire ou la mésaventure de cette Afrique inconnue.<br /> <br /> ÉTUDE COMPARATIVE DE « L’AVENTURE AMBIGUË » DE CHEIKH HAMIDOU KANE ET « LE DEVOIR DE VIOLENCE » DE YAMBO OUOLOGUEM.<br /> Étude comparative du style.<br /> Style dans Aventure ambiguë<br /> Le style est la manière d’utiliser les moyens d’expressions du langage, propre à un auteur, à un genre littéraire. Ainsi, l’aventure ambiguë qui, est écrit dans un contexte colonial, opposant deux cultures : celles Africaine et celle occidentale, dans un style claire et une situation d’énonciation bien présentée. Cette situation d’énonciation est marquée dans l’œuvre à travers les personnages comme le maitre Thierno, Samba Diallo, le roi, la grande royale, le chevalier, le maitre de l’école étrangère, etc. » <br /> L’auteur peint bien le cadre spatial de son récit. Il s’agit de l’Europe et de l’Afrique. Par métonymie, l’Afrique est représentée par le pays des Diallobé. Ces marques d’énonciations sont très remarquables aux pages 55, 56 et 57 où la grande royale convoque tous les Diallobé afin de méditer sur l’envoi de leurs enfants à l’école étrangère.<br /> Pour aventure ambiguë, le récit philosophique de Samba Diallo est raconté dans un style qui relève en partie du registre soutenu avec des intertextualités selon le menu des pensées philosophiques à savoir, la page 116 «  à ce moment, sa pensée lui ramena en mémoire un autre souvenir, une page de Descartes où avait-il lu cela dans les méditation métaphysique ». Le fort constat est que la plus part de ces intertextes sont philosophiques. C’est ainsi qu’à la page 126 « …le projet de Socrate ne me parait pas différent de celui de Saint Augustin… ». En citant ces références textuelles, l’auteur fait preuve de cette imitation, en ce sens qu’il aurait lu ces classiques occidentaux qui, stylistiquement l’ont influencé. Il est également marqué par une réflexion par tant de questionnements, par exemple à la page 90 : « A quoi naîtrons-nous ? ».<br /> Aussi, en servant d’un langage soutenu, poétique, l’auteur garde un ton grave tout au long du récit. Le style sert également à peindre les personnages assez sérieux. Cheikh s’est servi des procédés, au niveau de structure et des significations pour présenter les personnages ; l’instigue et parfois sa propre vision du monde dans l’intention de structure le récit tout entier. Pour faire ceci, Kane a recours à l’antithèse, au contraste ou à l’opposition des personnages, des évènements, des temps et des lieux. Il met les personnages en jeu de parallélisme à travers leur foi religieuse. Les normes stylistiques employées dans l’aventure ambiguë comprennent des métaphores, la comparaison et autres. Les techniques d’accumulation de d’élaboration sont aussi employées. Proche de ces procédés, la répétition totale ou partielle des mots ou des structures syntaxique. Kane a pu concilier. <br /> Dans une saveur autobiographique, Cheikh Hamidou Kane a utilisé des phrases simples, complexe ou de longues phrases. Parlant de complexe et simples, elles fonctionnent sur des registres. Ainsi ; les phrases simples constituent un monologue du narrateur ou des personnages principal avec l’usage des phrases nominales : « nul au monde, à coup sûr » P.130, Chap.2 ; « c’est bien toi, nul autre à ta place » P.131 ; « jamais » P.156. Le narrateur fait un dialogue monologué qui s’étend tout au long de l’œuvre : «  j’achève une licence de philosophie », Chap.2 ; p.144 ; qui aussi est une phrase simple ; « Dieu, donnez l’attention... »P16 ; «  sera ne me parait pas possible » P.154 ; « je ne sais pas » ; « je te ménageais » P.150 ; « Le maître était venu parmi les derniers. » P.18. Ainsi, l’auteur crée autour de lui des personnages lui permettant d’exprimer ses pensées mais ces personnages ne s’y figurent pas. Aussi, on assiste à des phrases entrecoupées, les interrogations y abondent et les suspensions pour exprimer des idées inachevées  pour la structure textuelle par exemple : « Oui… Maître… Grâce… » Chap.1, P.14 ; « Aujourd’hui… Aujourd’hui… »P133 ; « C’est aussi évident… » P.145 ; « Chut… tais-toi » P.181 ; « Mon Dieu, je te remercie… de cette grâce » P.181.<br /> Les longues phrases entrent dans une structure grammaticales qui rend un peu difficile leur compréhension : « Comme je voudrais encore(…) je me souviens et je comprends » Page 186 ; « Samba Diallo sut gré (…) la tête de Pierre-Louis » P.159 ; « Une Masse pensante(…) le noir brillant du jersey » P.158. Avec ces types de phrases l’auteur a su utiliser les mots dans les normes grammatical de l’académie française ; la disposition syntagmatique des mots pour la compréhension des phrases sinon de l’œuvre. On assiste aussi à la conjugaison des verbes tels quels, les adjectifs, les adverbes convenables et on peut dire que Cheik Hamidou Kane n’a pas posé des problèmes sémantiques dans son écrit ni la troncation de la langue française, même si nous constatons certains néologismes dans l’œuvre. Bref il a un style clair compréhensible selon les normes académiques françaises. En outre on peut remarquer l’oralité dans l’œuvre Aventure Ambigüe par l’utilisation : « Bon Bon » P. 59 ; « Bonjour Jeanne, Bonjour Samba Diallo » p.68 ; «  Quel âge a-t-il ? » P.22. «  c’est bon, lève-toi » P.56 ; « répète… encore … encore ! … » P .14 <br /> <br /> Style dans Le devoir de violence.<br /> La rhétorique classique définit la métonymie comme une figure qui consiste à prendre une partie pour le tout, un élément pour l’ensemble ou une cause pour l’effet ; ce rapport existe entre le royaume du Nakem qui, est une partie et l’Afrique qui est le tout. Les éléments qui structurent l’univers du roman, en particulier l’espace et le temps, se retrouvent dans les autres romans africains : le souvenir de l’esclavage et de la colonisation ainsi que leurs conséquences<br /> Dans le roman africain postcolonial d’expression française, l’oralité prend une part importante dans le mécanisme narratif en se référant à un espace géographique, historique, et culturel spécifique. Ainsi, les romans de nombreux auteurs africains francophones apparaissent comme un genre original et originel en ce sens qu’il assure la continuité des traductions littéraires africaines en regorgeant entre autre les mythes, les contes, les légendes pour identifier les auteurs. <br /> Yambo Ouologuem dans sa production littéraire en général et en particulier dans Le devoir de violence, utilise des phrases averbales, les noms verbalisés, des adjectifs substantivés, des phrases elliptiques et tronquées. En effet, dans cette œuvre, nous avons comme impression que la langue un peu parlée, tordue. Ä titre illustratif, nous pouvons mentionner des expressions telles que : « mais la véritable histoire des Nègres commence beaucoup beaucoup plus… » p.9 ; « mourut le jour vingtième du même mois » p15 ; « Djallé Djallé Anoul bop Makou Follé » ; « en arrivant au tout premier taillis Kassoumin cueillit une figure et semi à en arracher doucement les nervures, songeant aux gens de là-bas » p. 49-50 ;  « faire chouecl » p50 ; «Allez-vous-en »p53 ; «  ce n’est pas bien de rentrer à l’heur là hein ? »p 53 ; « Les syllabes dans sa bouche, crépitaient comme des jappements »p.53. L’auteur s’exprime en employant ou en faisant de la tautologie comme nous pouvons le constater à la page 54  « Pour une belle femme, c’est une belle femme »p.54 ; « c’est…C’est toi…Oui, vous m’avez volé mon sommeil, volé mon repos, mon appétit, tout… »p.55 ; « la illaha, la illaha, illaha! Mahamadora Souroulaio... » p.44 et qui relèvent aussi de la répétition. Ainsi, YAMBO montre à travers le devoir de violence beaucoup de non dits c’est-à-dire la densité de l’histoire s’avère inexprimable. A cet effet, il utilise des points suspension dans certaines comme les suivantes : « …1545 donc, la noble racaille qui s’était fait une vocation de dominer »  p.23 ; « … les caisses étaient vides, le cœur las, la corruption, innommable » p23 ; « … Après avoir pleuré sa favorite berbéro-juive Yéhochoua » p.26 ; «  elle choisit impunément parmi les garçons de dix ans, ses concubins … » p.26 ; « … Mais l’histoire a de ces mystères faits de silence » ; « …Reconduit dans son palais de Tillaberi Bantia » p. 41. L’auteur, pour se préserver de sa logorrhée, ou à défaut d’un long discours creux, se retrouve avec d’énormes points de suspension. <br /> Par ailleurs, on constate une énormité de points d’interrogation « Que faites-vous par là ? » Serait-il que vous regardez grandir les bananes ? » p.50, « N’auriez-vous pas de linge à laver ? ». De la même page, marquent l’invitation que l’auteur dresse au lecteur à vivement fréquenter son école. Il demeure toujours dans le sillage interrogatif avec le désire de créer peut-être des lecteurs actifs et non passifs, selon les phrases suivantes :  « comment expliquez-vous que nous puissions lutter contre l’homme blanc ? » « … A la venue d’un autre khâlif, sang et larme disparaitraient du monde hon… Vrai ou faux ? » ; «  à dépenser en choses agréables à Dieu, hon…V rai ou faux ? » p. 59-60.<br /> Il ne fait pas fi des interjections ; « oh oui, Aôôh »p .69 ; « …Euh … à, ah» p. 59-60, qui sont sans doute, des créateurs de motivation aux lecteurs en pleine étude.<br /> Celui-ci fait tout jusqu’à mettre en évidence l’oralité à la manière africaine dans son roman : « hi ! hi ! hi ! » p.62 ; «  ouallahi » ; sur la même page «  allahou Akbar », qui veut dire Dieu est grand, qu’il nous veille absoudre… p.65 ; «  haha hihi haha ! Tuez ! Mais tuez donc  et hein ! Pourquoi ? p.83, font transparaitre l’Afrique entière et en partie, des réalités culturelles.<br /> Il a recours à de nombreuses figures de style pour rendre à peu près harmonieux son œuvre, telles que : la personnification « Ma chambre à coucher » p.69 ; la comparaison « l’homme laboura la femme comme une terre en friche, comme un océan frappé la proue d’une nef » p.71 ; la métaphore « Qui peut dire combien de vie Saïf extermina ? » p.60 et «  l’homme poussa un grognement, laissant son arme aller plus vite , plus loin, plus fort entre les cuisses de la femme. ». On peut voir aussi une hyperbole « le venin jaillit » p.56 et d’autres qui rajustent la conscience du lecteur à la manière voulu de l’auteur. <br /> Yambo apparait comme un néologiste à cause des mots comme : « noirauds » ; « nègraillons » p.92.<br /> Son écriture peut se qualifier ‘’bourrée’’ de répétition selon le passage :<br /> -Bourémi !non, non ! Non ! Ne fais pas ça ! Pas ça, Bourémi ! Bourémi !non ! âââ… » P.99. Il se met à l’aise dans un registre familier selon les marques suivantes :<br /> « - Ton enfant !<br /> - Oui ? Oui ! Moi ? Moi ?<br /> - Toi.<br /> - Moi ?<br /> - C’est notre enfant, grâce au ciel… ». Ce passage retrace la familiarité des personnes en jeux à cause du tutoiement qu’il met en exergue. P.98-99.<br /> Il permet l’adhésion de plusieurs langues à son style. C’est le cas de l’allemand dans une phrase complexe : « Sonia avait une manière si drôle de mettre en confiance de se jeter à la besogne, de ne cesser de prendre des notes pour interpréter, deviner et se faire comprendre, de sourire, de dire, ya ou nein entre ses phrases saupoudrées de germanismes, que Madoubo serrait resté un temps infini à l’écouter et à la regarder. ».<br /> En africanisant le français, il procède dans un style qui n’est pas de coutume par rapport à ceux de la première génération (1921-1968), selon le passage suivant : « … Aujourd’hui enfin, c’est la troisième nuit. La dernière. J’attends. J’écoute des pas. Lointain. Qui approchent. Arrivent. Entrent. P.116. Et aussi : «  Marche. Les pieds nerveux. Nus. Gercès. »P.118. Cette manière d’écrire est l’une de celles qui marquent la singularité de son style. Son roman absorbe plusieurs genres en l’occurrence le théâtre :<br /> « -Chevalier : Combien d’hommes forts as-tu ?<br /> -Bourémi : Vingt-huit<br /> -Chevalier : comment, vingt-huit ?<br /> -Bourémi : je dis vingt-huit, y compris moi. » p.65.<br /> Malgré la différence, on retrouve une ressemblance stylistique : « Le fou avait attendu que le maître eût fini » p.179, Aventure ambiguë et « je ne veux pas fini » p.119, Le devoir de violence.<br /> Dans Le devoir de violence l’on se retrouve face à une nouvelle écriture qui caractérise et définit l’Yambo Ouologuem. Comme le remarquait déjà : « Le style c’est l’homme lui-même ». Ainsi par dérision, on accède à une nouvelle conception de l’histoire et de l’écriture. On a comme impression que tantôt le présent se dissous dans le passé, tantôt le passé est résorbé par le présent. Car, le colonisateur vit dans un présent évolutif, le Roi du Nakem vit dans l’histoire et ses cohortes des violences. À travers ses fastes et conception du pouvoir le Roi du Nakem tente de renouer avec l’ordre instauré par la dynastie des Saïfs avant la conquête coloniale. Et l’histoire devient elle-même un rêve qui offre plusieurs possibilités de fantaisies à l’écriture romanesque. Raconter ces violences et ces guerres d’une atrocité insoutenable sert à transformer l’émotion causée par les scènes horribles en émotion esthétique. Par ailleurs une observation plus précise permet d’avancer que chaque chapitre présente un type de narration différent. Les chapitres se situent dans une continuité narrative. Ainsi, on peut estimer que chapitre appartient à un genre littéraire particulier d’où la mixture ou l’introduction de plusieurs genres dans le roman. La succession de genre peut se lire comme une séquencée : Récit historico-légendaire, épopée, fiction romanesque constituant une histoire de la littérature dont chaque époque renverrait à celle de l’histoire de Nakem. Ainsi l’époque précoloniale se dirait à travers des formes de discours ancien ou archaïque et la colonisation contemporaine à travers le mode d’expression alors dominant qui le roman, c'est-à-dire le théâtre. Nous pouvons relever dans phrases renvoyant au théâtre à la page 65-66 :<br /> « -Chevalier : Combien d’hommes forts as-tu ?<br /> - Bourémi : Vingt-huit<br /> - Chevalier : comment, vingt-huit ?<br /> - Bourémi : je dis vingt-huit, y compris moi.<br /> - Chevalier : Chien, Fils de Chien, Tu n’es un menteur… ! ». Il est de même pour la poésie à la page 85-86 : « Oui, Maître – asseyez-vous – Oui Maîtres. – nous voudrions vous parlez. – Oui Maîtres. – c’est capitale – Oui Maîtres page ». Cette construction dans ce texte est un indice poétique en ce sens qu’elle respecte des normes de la poésie en l’occurrence la versification : les rimes et l’anaphore. Aussi à la page 12, la présence de l’épopée selon le passage : « il est raconté dans les anale Talismanique des sages anciens parmi les récits des traditions Arabe, l’épopée célèbre (…) de Mamoud Mknoud, Traré descendant de ce griot et griot lui-même de l’actuel république africaine de Nakem Zuiko, seul vestige de l’ancien Empire Nakem… » . Toutefois l’oralité peut se remarquer à travers ce roman comme dans les romans postcoloniaux. L’oralité prend une part importante dans le mécanisme narratif en ce référant à un espace géographique historique et culturelle spécifique. En effet, dans le devoir de Violence, on remarque l’utilisation pléthorique des expressions de l’oralité dans les pages telles que : la page 62 « hi hi hi » ; « Ouallahi » sur la même page ; « Allahou Akbar » qui veut dire Dieu est grand, P. 65-66<br /> Cet écart entre le simulacre du réel et l'effet esthétique s'opère à partir de l'ironie, de la satire et de la parodie. Parce qu'elle n'est pas gaie par essence, l'ironie prévient l'adhésion sentimentale, qui conduirait à la condamnation des Saïfs et des colons et à la réhabilitation des peuples longtemps soumis, afin de ménager un espace possible pour la gaieté, le charme et la convivialité entre l'auteur et le lecteur. Pour Ouologuem, comme peut-être pour beaucoup d'écrivains, l'Histoire a d'abord pour fonction de libérer les signes linguistiques qui, devenus figures du discours, enchantent par leur pouvoir. Au même titre que l'écriture romanesque, l'Histoire participe de cette quête qui passe toujours par un va-et-vient entre la réalité et la fiction. S'il donne à voir et à penser l'Afrique de la traite des nègres, de la colonisation et de l'indépendance,<br /> Saïf, roi, intriguant retors et sorcier sans scrupules, représente surtout le héros en lutte contre le pouvoir colonial, à sa façon et pour ses intérêts, évidemment.<br /> <br /> Étude thématique des deux œuvres.<br /> Pour Cheikh Hamidou KANE.<br /> L’histoire de Samba Diallo à travers l’aventure ambiguë remarquée sur plusieurs thèmes. Entre autre, nous pouvons citer : l’éducation, la religion, la colonisation, la culture, l’aliénation.<br /> L’éducation<br /> L’Islam est la civilisation source des Diallobé, comme le dit ce passage : « une des sources où s’abreuve l’homme Diallobé » p.2. Pour dire que les Diallobé ont comme source de civilisation l’Islam. Le Fouta-Tôro d’autres fois a également connu une multitude de l’école coranique célèbre, disséminées dans les grands centres traditionnels du pays. Les marabouts qui dirigeaient ces foyers de cultures avaient la réputation d’être des comités intellectuels et ils rivalisaient d’ardeur et de prouesses dans la noble mission qu’ils s’étaient assignée : «ouvrir à Dieu l’intelligence des fils de l’homme »p15, et tout comme Thierno, être les guides des enfants du pays dans leur randonnée spirituelle.<br /> En face de l’univers des Diallobé où l’homme se croit surveiller par Dieu et où Dieu a pourtant cessé de se manifester, se trouve comme contrepartie qui lui dévoile son insuffisance, l’univers du colonisateur bâti sur des valeurs opposées »p.113. Comparer au premier, c’est un univers providentiel bien que la quasi-totalité des personnages qui le peuplent ne cronirent pas en Dieu. Cependant, ils vivent, selon Samba Diallo, sous le regard d’un Dieu agissant qui les aide (malgré leur révolte) à mener à bien leurs affaires, l’éducation occidentale vient de la Grèce Antique.<br /> Religion<br /> La religion est une conception, une vision du monde et une croyance d’une société ou d’un groupe d’individus qui se manifestent à travers leurs habitues. Dans ce roman, la religion des Diallobé est essentiellement musulmane. Ils dédiaient leur vie et leur action à Dieu. Ils consacraient leur majeur partie de le leur vie la prière, à la médiation et la maîtrise du Coran. À la page 23 : « gens de Dieu, songés à votre mort prochaine. Éveillez-vous, oh, Éveillez-vous ! Israël, ange de la mort, déjà … à vos pieds »p .23. Il était très pieux et respectait toutes les règles de la religion. À la page 123 : «  comment, vous ne buvez pas ? Vous n’avez jamais la moindre goutte d’alcool, demanda Pierre, l’air anusi. », « Non, excusa Samba Diallo. Ma religion, l’interdiction. Je suis musulman ». En plus ils croyaient à la fin du monde et l’attenaient avec fermeté en ce sens que tout avait un sens et la vérité de trouva après la mort de leur vie était basée sur la rigueur et la crainte de Dieu et un perpétuel questionnement de leur vie.<br /> Colonisation.<br /> <br /> Avec le thème du colonialisme nous voyons un aspect historique, juste, utile et réaliste.  L’Afrique et des citoyens ont expérience beaucoup de la répression avec ses religions et beaucoup des autres aspects des leurs vies.  Nous voyons l’influence que des colonialistes ont a Diallobé. Ils créent un environnement de la peur et inquiétude. Des musulmans sont craintive parce que des colonialistes peut détruite leurs religions et peuvent l’influencer dans une façon très négative. P.61. D’autres parties, à la page 57 : « l’école où je pousse nos enfants tuera en eux ce qu’aujourd’hui nous disons et concevons avec soin, à juste titre. » Cela se dit dans le but de préserver la culture de leur pays, ou de mieux conserver les valeurs africaines contre la pénétration de colons. <br /> <br /> Conflit de culture.<br /> Dans l’aventure ambiguë, on assiste à un dualisme culturel. Kane représente aussi des grands problèmes culturels qui affectent toutes des musulmans et des gens en Afrique chaque jour. Le conflit qui continue entre l’Afrique et l’Occident, surtout après la décolonisation. Les gens en Diallobé n’ont pas confiance en des autres cultures. Nous voyons le monde musulman tres forte par exemple au début du roman avec l’éducation, le coran et la présence du maître. Les grands différences entre les deux sociétés est très forte même au début du roman avec la punition du Samba par le maitre et le « léger gémissement » du Samba en réponse parce qu’il ne peut pas faire rien. <br /> Matérialisme.<br /> Le Matérialisme joue un grand rôle dans le roman. Nous voyons l’idée de la tentation plusieurs fois, par exemple avec l’alcool et Samba et c’est clair que des choses comme son rejet de l’alcool qu’il est une lutte pour des musulmans d’éviter des tentations pour préserver leur foi. La présence des cultures comme l’Européen peut démoraliser leurs croyances.   Avec des expériences du Samba en France nous vouons la grande difficulté entre le soutien d’être [religieux et un bon musulman] et le désir d’avoir [des articles matérialiste].  Kane représente ce matérialisme comme  le « mort de Dieu » qui a démontre son philosophie qu’il n’est pas possible d’avoir besoin des articles matérialiste et aussi vivant une vie religieuse. Religion doit prendre le rôle principal dans chaque vie et préférer des choses matérialistes est juste un rejet du Dieu.<br /> Pour Yambo Ouologuem.<br /> Dans l’œuvre Le devoir de violence, on note les plusieurs thèmes dont quelques uns retiendront notre attention. <br /> La barbarie.<br /> Dans le devoir de violence Yambo Ouologuem s’apprend avec violence à la légende dorée du passé édénique de l’Afrique, tant mise en exergue dans la littérature négro-africaine. Il y dénonce les pratiques malsaines comme l’inceste, la tuerie, la violence sur les femmes. C’est une Afrique barbare que l’auteur décrit, car l’inceste et même les sacrifices humains étaient monnaies courant. Aussi, il dénonce que l’Afrique précoloniale était cruelle et tyrannique, nous pouvons relever la page 27 : « Dans leur vie publique du terrible Samba à son honneur auquel les membres se rendent la nuit à travers la brousse s’interpellant par des grognements imités des cris de l’hyène. Au cours des saturnales inceste est licite eux-mêmes recommandé, conjugués datent telles que sacrifices humaines, survie des rapports sexuels incestueux et de coïte avec les animaux : comme si nègre, on eût dû véritablement-y a atrasche ! – n’être que sauvage » ; «  en cet âge de féodalité, pour chanter les dévotions à la justice seigneuriale, de grandes communautés d’esclavage, voyaient ; autres les travaux forcés quantités des leur se laisser émaner vif en grouillé du sang d’enfants égorgés et des femmes enceintent et éventrées. » ; « (…) former de la reine mère et fils, épousant en une même nuit les quatre femmes de son père défunt dont sa propre mère Ramina. ». p.15.<br /> Tabous.<br /> Le tabous peut s’illustrer par : « …Une femme adultère, dans ces conditions encourrait des sanctions impitoyables. Elle était pour le moins mise nue, exposée en pleine cour royale, et chargée d’un carcan aux chevilles, subissaient en vertu du droit coutumier un lavement vaginal avec une décoction d’eau pimentée où nageaient. Ouallahi !des fourmis.<br /> Colonisation.<br /> On remarque également le thème de la colonisation qui montre l’influence des maltraitances envers les noirs dont les femmes en sont victimes dont l’auteur a su montrer ou évoquer aux passages suivants : « et chaque blanc obtint plus de dix femmes noires à son choix. Retour au quartier en étapes de quarante kilomètres avec les captifs. Enfants, malades, ou invalides : Tuer à coup de crosses et de baïonnette. Et leurs cadavres laissés au bord de la route. Une femme est trouvée accroupie. Elle est jetée, d’un coup en marchant. À peine couper le cordon et jeté, d’n coup de pied, hors de la route, l’enfant, l’on avance, sans s’inquiéter de la mer en hagarde qui boitille, délire, titube, vagissant, puis tomba, cent mètres plus loin, écrasée par foule. »p. 37. Selon les blancs, l’Afrique ne peut se suffire elle-même. À la page 64 : « nègre, qu’il avait une mission, comme l’homme blanc, de civiliser. Par ce que, n’est-ce pas, les nègres ne pouvaient pas se suffire à eux-mêmes, se diriger, se gouverner. » p.64.<br /> <br /> Étude de la langue.<br /> Aventure ambiguë : un roman canonique<br /> L’utilisation des phrases complexes dans L’aventure ambiguë d’avère importante. Ce sont des phrases longues allant des prépositions indépendantes aux prépositions subordonnées. Dans ce roman, ces types de phrases abondent dans le chapitre I. On peut relever à titre illustratif les phrases telles que : « il avait saisi Samba Diallo au gras de la cuisse, l’avait pincé de pouce et de l’index, longtemps. » ; « au bord du sanglot qui lui nourrirait la poitrine et la gorge, il avait eu assez de forces pour maitriser sa douleur ; il avait répété d’une pauvre voix brisée chuchotant, mais correctement la phrase du saint verset qu’il avait mal prononcée. P.13. ; « il arrivait même qu’on lui fit grief de ses mouvements naturels, de sa générosité et jusqu’à sa franchise. » p.27 ; «  Grand royal, ce fut un chef, votre père qui me montra, à moi qui traduit le livre, comme il faut mourir. » p.37. ; «  je témoigne qu’il n’y a de divinité que Dieu, et je témoigne que Mahomed est envoyé… » p.41.<br /> On constate une variation syntaxique telle que les phrases simples : « Maintenant ils viennent à toi. » ; « -Tout, ici, sera comme là-bas. » ; « - Oui, dis-moi. » p.100 ; l’auteur atteste un caractère simple de son écriture. En d’autres termes, considérons la page 140 : « Je marche ».<br /> Par ailleurs, il manipule à sa manière la ponctuation en l’occurrence les points de suspensions. C’est le cas de la page 140-141 : « … un pied derrière, un… deux… un… deux… Non ! Il ne faut pas que je pense : un… deux… un… deux…il faut que je pense à autres choses. ». Ce processus évoque son incapacité de tout dire et à susciter chez le lecteur une réflexion dans le sens de deviner la suite de l’histoire contée. Cette construction phrastique ne traduit pas non seulement l’ambigüité à imiter l’écriture classique française, mais aussi de la réussite à pouvoir écrire à la manière des français. Ainsi, peut-on faire remarquer que l’auteur a su montrer à travers cette construction syntaxique sa réussite vis-à-vis à imiter et rester tributaire aux canons de la grammaire française.<br /> <br /> Le devoir de violence renouvellement de l’écriture.<br /> La distorsion grammaticale se réalise par une remise en cause de l’écriture jusque là prisonnière des règles de création Occidentale et fonctionne essentiellement sur deux registres : une construction complexe et une simpliste <br /> La construction complexe, une esthétique à la proustienne se traduit par des phrases très longues dont la structure grammaticale est difficile à accéder. Des longues phrases que nous pouvons lire sur plusieurs pages de le devoir de violence ont pour caractéristique d’aboutir et de retarder la compréhension et la communication. Une telle construction résulte d’une composition inhabituelle et parfois surprenante. Elle est un amalgame, une association délibérément vide qui grammaticalement ne dit pas grand-chose. Cette complexité phraséologique qui rend le message inaccessible. L’intention de l’auteur est dont de rendre diffus le message en cherchant à impressionner, à mystifier et à provoquer à travers des fantaisies rhétoriques. Quelques passages illustrent bien cette complexité : « Quand l’immortel fait se coucher le soleil-diamant de la maison de sa puissance-il est raconté dans les Anales Talismaniques des sages anciens, parmi les récits des traditions orale, l’épopée (qui d’aucun contexte, niant à Saif toute ascendance juive et clamant qu’il était bel et bien Negrillon Mahomet Mekond Traré descendant dans cette Griot, et Griot lui-même de l’actuel republique Nakem Zuiko, seul vestige de l’ancien Empire Nakem P.12. quelque tempsaprès, dit-on défait par Isaac El Heit, et ne devant son salut qu’à la fuite, le tyrannique, Saif, Moché Galbbaî de Horaîne-Dieu maudisse sa royauté – vit le monde noircir devant les yeux et son visage en colère se fit jaune comme le poivre : à marche forée, il rejoignit le fleuve ramé, qu’il descendit, s’enfonçant ensuite au sud du pays Sao, où il mourut, dit-on par rupture de sa poche à fiel, laissant le pouvoir royal des Saïsf, s’appelant Saïfs Isaac El Heit. ». p .13. Et aussi, la page 178 nous en dit plus : « Indépendamment, avec ses yeux de vague le corps de l’autre, contre lui , il se rappela l’école de Nakem, l’Europe rayonnant glorieuse sur la terre entière et il entendit en lui rouler la mer ; il y avait des vaisseaux, il y avait des esclaves allant travailler dans les trous de l’azur, des femmes vendues des enfants jetés à l’eau des prêtres , des soldats en armures des hommes enchaînés, des ramures aussi, il yb avait le négrier et sa négraille, où, tenues à jamais dans la vert et l’ordure du monde, les fautes des Notables offrant un culte irrégulier à la dignité humaine. » p.178.<br /> Quant à la construction simpliste, elle concerne des structures académiques classiques à une articulation particulière. On remarque l’utilisation pléthorique des phrases elliptique, des verbes, des adjectifs, des adverbes, ou des syntagmes nominaux qui constituent des phrases entières. Nous pouvons relever à la page 120 : « Je me lève. Le Sud. Le sud. Mon corps Flotte. Mes jambes pédalent. Mes bras agitent. Mais ce n’est pas moi. Je suis bien. Un Ange me porte. Je suis bien. » ; « Le Sud. Je tiens la hache. Je marche. Le long du Fleuve… » P.119. cette cassure du rythme set à la fois passer le message. L’enchainement de ces événements brisés captent l’intention, choc et invitent à la réflexion. La formation des phrases avec des mots isolés est une mise en valeur qui donne sens et pleine expressivité à chaque événement. P.120 :  «Là. » ; « J’y suis. » ; « Un effort. » ; « Là. ».<br /> <br /> Conclusion<br /> En définitive, il ressort de notre analyse que le roman africain a évolué selon deux générations différentes. La première allant de 1921 au 1968 se caractérise par une écriture d’imitation tandis que la deuxième génération commençant de 1968 jusqu’à nos jours se caractérisé par un renouvellement dans l’écriture et de la thématique. Généralement, nous remarquons que L’aventure ambiguë présente les caractéristiques des romans de la première génération en l’occurrence le respect des règles grammaticales et le traitement des thèmes qui valorise l’Afrique et cette œuvre est beaucoup plus centrée sur les pratiques culturelles et la religieuses des Diallobé pendant que Le devoir de violence de Yambo Ouologuem e qui est de la deuxième génération, on assiste à par une rupture féconde sur sa verve iconoclaste s’attaque aussi bien à la sottise de l’africanisme scientifique des ethnologues qu’aux mythologie de la négritude. L’impartialité de la description puis le froid contexte de la tradition africaine sont remplacées par une violente condamnation de l’Afrique précoloniale. Ce roman détruit en effet nombres d’idées reçues et pas seulement des moindres, toute la mythologie du passé glorieux africain, passe au crible acerbe de l’auteur s’apparentant à la condamnation sans appel et c’est par cet aspect que le roman ouvre une génération de romans dont la particularité est davantage de procédés narratifs que le glorification de l’histoire. Ainsi, la violence africaine que Yambo Ouologuem décrit dans son œuvre a été ornée par une distorsion grammaticale, une variation discursive, une introduction de différents genres.<br />

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