Cette mélancolique révolte

Matoub Lounès

S’il y a un support existentiel sur lequel s’appuie l’être pour échapper à l’âpreté de la vie, ce ne saurait pas être autre chose que la chanson.

Celle-ci, contrairement aux autres arts durs qui exigent un grand investissement de soi dans l’espace des idées, est présent partout sans réclamer ni autorisation, ni mécénat.

Dans les interstices de la vie, l’art se veut une sorte de déformation du réel, déformation qui ne rime pas forcément à l’idéologie.

« La littérature et l’art sont des armes d’émancipation de la pensée.

De par leur essence même, ils font craquer les conventions, les dogmes, les armures hermétiques des habitudes.

Ils sont des donneurs d’ouverture de l’esprit.

»