Leibniz à travers le prisme de la culture arabe

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Les enjeux de l'engagement rationaliste de Leibniz

Dans quelle mesure La philosophie de Leibniz peut-elle nous aider à résoudre les problèmes que nous confrontons aujourd'hui, en l'occurrence, ceux du dogmatisme et du fanatisme? Leibniz est-il encore actuel? Et actuel pour qui? Va-t-on continuer, sous couvert d'une universalité étriquée, à considérer que les seuls problèmes de la philosophie sont ceux qui se posent aux nations européennes? Le monde arabe et musulman, souffre-t-il des mêmes maux qui font réfléchir les penseurs de l'Occident? Peut-on dire qu'il n'a pas besoin du rationalisme parce que celui-ci est devenu impraticable en Occident et a conduit à une instrumentalisation de la raison dévastatrice des valeurs d'humanité et de sauvegarde de la nature et de la liberté? Sommes-nous astreints à ne voir en Leibniz que le philosophe qui a défendu l'unification des Églises et a projeté la colonisation de l'Égypte? N'a-t-on pas plutôt besoin de retenir de lui la pensée de la conciliation, du concordat et de l'universalité? Comment être leibnizien dans un pays comme la Tunisie? Quel sens donner à l'engagement rationaliste de Leibniz et à sa conception de la monade que Herder a transposé dans le domaine de la culture?

Tahar Ben Guiza, Professeur de philosophie à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis, enseigne la philosophie moderne, notamment Leibniz qu''il traduit à l''arabe.

Il développe un intérêt particulier pour le rationalisme appliqué, la conciliation, le rapport Orient-Occident et la philosophie en Tunisie et dans le monde arabe.

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