Si Ouassasso m'était conté

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Village de première génération du Korodougou (cercle de Bla au Mali), Ouassasso semblait arrivé à son apogée dans les années 90.

Il guerroie et se taille une vaste entité géographique.

Puis, il vacille et entre dans une phase de léthargie, de déclin et de dislocation.

Les vicissitudes commencent par le conflit dit de la rivière et se poursuivent par la création de nombreux hameaux de culture.

Les systèmes économique et politique, support des valeurs, sont fortement mis en mal surtout par la modernisation du milieu rural malien.

Les valeurs traditionnelles incarnées par une série de réjouissances s'effritent.

Prise dans le tourbillon de la mondialisation, la société ouassassoise traverse actuellement une crise d'identité caractérisée par une perte de valeurs culturelles.

Ainsi, les rites initiatiques qui faisaient couler la population masculine dans un unique creuset éducatif ne sont que de lointains souvenirs.

Aussi, fêtes et mythes fondateurs (ton, ntèninko et ciwara) qui ressoudaient la cohésion sociale et renouvelaient les énergies mentales et spirituelles se sont-ils perdus dans les méandres de la globalisation.

Né en 1955 à Bla, Yaranga COULIBALY fréquente l'ENSUP et l'ISFRA de Bamako et obtient le doctorat.

À partir de 2001, il est affecté à l'ISFRA puis à la FLASH de Bamako.

D'Août à Décembre 2012, il est Ministre de l'Agriculture du Mali.

M.

COULIBALY est enseignant-chercheur à la Faculté d'Histoire et de Géographie de Bamako.

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