La Force opérationnelle interarmées multinationale et la guerre contre Boko Haram

Évaluer l'impact des forces régionales de contre-insurrection sur la guerre contre le terrorisme dans le bassin du lac Tchad

Depuis la catastrophe du 11 septembre 2001 et le début de la guerre mondiale contre le terrorisme, le système international n'a cessé de connaître une forte augmentation des problèmes de sécurité liés aux conflits armés, à la subversion, au terrorisme et aux insurrections.

Mais ces problèmes sont désormais exacerbés par les mécontentements mondiaux croissants découlant de la pauvreté, de l'extrémisme idéologique, de la corruption et de la faiblesse des institutions, en particulier dans les pays en développement.

Malheureusement, le Nigeria fait partie de ces pays où l'élément d'échec a donné lieu à l'évolution du groupe insurgé Boko Haram.

L'horreur déclenchée par ce groupe continue de menacer le nord-est du Nigeria et ses pays voisins, mettant ainsi gravement en péril la stabilité régionale.

En fait, depuis 2009, plus de 30 000 personnes ont perdu la vie et 2,7 millions d'autres ont été déplacées.

C'est dans ce contexte que la MNJTF a été déployée en 2015 en tant que "force régionale" avec pour mandat d'éliminer Boko Haram.

Cependant, certains observateurs ont fait valoir que depuis trois ans, la MNJTF n'a pas réussi à remplir son mandat.

Dans ce contexte, l'étude examine l'impact de la MNJTF sur la guerre contre Boko Haram au Nigeria de 2015 à 2018 et formule des recommandations sur la base de ses conclusions.