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Extrait de l'œuvre :
Nous souhaitons, tous, que la presse, en Côte d'Ivoire, soit libre. Nous regrettons qu'elle ne le soit pas toujours, parce qu'elle n'est pas indépendante. Vous avez dévoilé la scène de la situation. On se sert du journalisme pour des raisons de nécessité. Et combien de gens au monde sont soumis à l'empire de la nécessité? On se sert des journalistes comme des canonniers qui sont pris en otage.
(...) Voyez-vous, ce qu'on ne regrette pas souvent, c'est que tous les cas que les "écrivants" ont provoqués - ce n'est pas péjoratif - relèvent du non-professionnalisme. Vous êtes professionnels, parce que vous avez acquis votre métier. Et c'est la raison pour laquelle, parmi tous ceux qui sont à la MACA, il n'y a pas de journalistes véritables !
Vous avez vu, vous-mêmes, qu'à la faveur du printemps de la presse, des hommes sont venus, parce qu'ils ont fait des études. Et vous avez dit que le journalisme mène loin. J'ouvre la parenthèse, à nouveau: le journalisme, s'il mène à tout, mène au métier d'écrivain. Je ne vous ferai pas l'injure de les citer, ils sont nombreux, les journalistes qui sont devenus aussi de grands écrivains!
Mais ceux qui entrent et se faufilent dans vos rangs sans avoir eu la formation, ne peuvent pas d'abord être de bons journalistes, et, ensuite devenir des écrivains, S'ils ne sont pas des écrivains, que sont-ils, alors? Des écrivants !
« Le pouvoir n'est pas l'adversaire du journaliste, le pouvoir a besoin de communication. Donc, il a besoin de journalistes. Non pas pour faire des éloges, mais simplement, comme vous avez dit, pour rapporter l'information. S'il veut faire plus, il peut apporter la critique. Il faut aussi qu'elle soit assortie de propositions, pour qu'elle ne soit pas tout simplement négative. Il faut, au contraire, qu'elle soit constructive.
Fiche technique