Noires déchirures
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Noires déchirures


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Noires déchirures est un roman à double entrée.

C'est d'abord l'histoire de Samba Diop, un vétéran de la Deuxième Guerre mondiale, renvoyé au Sénégal au lendemain du débarquement de juin 1944.

Elle est prolongée par celle de son fils, Mademba qui tomba dans la déchéance suite à l'accident mortel de son père.

Hymne à l'amitié, à l'amour, et au respect des droits humains, ce roman mélange la fiction et le réel.

C'est une houleuse fresque à travers deux âges, deux générations.
Format : Papier

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Fiche technique

Auteur
Amadou Fall
Éditeur
L'Harmattan
Pays
Sénégal Sénégal
Rated 5.00 on the scale 1 - 5 based on 1 customer reviews

Amadou Fall interroge le futur de l’Afrique

« Noires déchirures », roman<br /> Amadou Fall interroge le futur de l’Afrique dans le miroir de son histoire<br /> « Noires Déchirures », roman d’Amadou Fall, est un texte de l’authenticité (préservation de la mémoire de l’Afrique contre la tentation du mépris culturel), de l’altérité (rencontres entre différentes cultures à Paris) et de la complémentarité (la justice comme un idéal porté par de véritables citoyens du monde). L’auteur interroge des faits historiques comme la guerre, le préjugé racial, la domination politique, la dépendance économique dans une mise en scène qui révèle le fort caractère des personnages. C’est la vertu rédemptrice de l’être soi.<br /> <br /> Pour l’Afrique, l’histoire est un long couloir d’ombres dans lequel le pourvoyeur de lumière est la « Civilisation ». Celle-ci a ses critères : rien n’est vrai en dehors de ses propres écrits et codes d’éligibilité à la dignité de civilisation. Le constat est troublant : beaucoup de faits historiques ne sont pas enseignés dans l’ancienne Métropole. Par exemple, l’enseignement des civilisations africaines a été retiré des programmes des classes de Cinquième en 2015. « Noires Déchirures », le roman d’Amadou Fall (il a été Directeur des Rédactions, Directeur Commercial puis Coordonnateur général de l’Administration de la SSPP « Le Soleil »), remet à l’endroit l’histoire des hommes et des femmes libérés du complexe du dominé. Ce texte de 206 pages pour 32 chapitres, paru aux Editions L’Harmattan du Sénégal, est un « roman historique ». Dans sa définition, ce genre convoque des faits passés pour les articuler avec la fiction. « Noires Déchirures » relate les trajectoires respectives de Samba Diop et de son fils Mademba. Sa qualité littéraire en fait un roman tout court.<br /> Mademba est la réincarnation de son père Samba Diop : « Physiquement, il était sa copie conforme, à la seule différence qu’il n’avait pas la peau sombre et mate caractéristique des Cayoriens, mais celle cuivrée de sa mère. » Au-delà de la ressemblance physique, le jeune homme porte le même idéal que son père : rigueur et altruisme. Samba a mené la guerre pour la libération de la France. Mademba a mené la guerre pour la libération mentale, au Prytanée militaire par un temps de fièvre soixante-huitarde. Son père avait été vaincu par la mort après être revenu de la guerre en estropié. Le fils a failli être vaincu par la vie et la solitude des « soldats » de la justice sociale trahis par leurs « frères d’armes ». Dans une synchronisation de leur destinée, le texte révèle une correspondance entre la mort physique de Samba et une menace de mort sociale sur Mademba. Les idées émancipatrices animent le jeune au point qu’il s’intéresse à la condition de son pays et de son continent, sitôt passé le cap des indépendances. Le contexte du désenchantement post-indépendances est fait de fractures sociales sur fond d’ajustement structurel. <br /> LE ROMAN DE L’ABSENCE<br /> « Noires Déchirures » est le roman de l’absence qui, dans la conception senghorienne (poème ‘’L’Absente’’), traduit cette Afrique privée de ses bras valides et de ses ressources physiques come mentales. L’enrôlement de Samba dans la Seconde guerre l’éloigne de Ndella, sa belle Linguère de la plaine cayorienne de Mbéware. Il échappe à la mort grâce à une famille normande dont la cadette, Coralie ex-Gaulliste, sera la future patronne du journal de Gauche, « La Gazette ». Plus tard, elle tire le fils Mademba de la précarité, grâce à un contrat de correcteur. A 18 ans en 1944, Coralie est amoureuse de Latyr (Samba) le tirailleur ou combattant à la force des muscles. A 54 ans, elle est amoureuse de son fils Mademba né après la guerre en 1950, étudiant ou combattant de la matière grise. Le transfert affectif inconscient mène au drame : le complot médiatique contre le père de sa rivale Adriana (la préférée de Mademba), le procès perdu, la déchéance et la mort à petit feu de la belle Normande. Adriana a tiré, pour se défendre de l’arme à feu de sa « rivale » (le doigt sur la gâchette comme les explorateurs ?). Coralie, qui a été Gaulliste puis militante de la Gauche Soixante-huitarde, qui avait viré deux militants d’Extrême Droite qui conspiraient contre Mademba, se retrouve à… l’extrême droite de la salle d’audience. Seule la passion lui aura fait perdre ses convictions de journaliste militante de la justice sociale. Ce procès a des accents de réquisitoire contre l’histoire de ces Antilles aux enfants arrachés de leur mère (Afrique) et soumis à l’injuste condition de l’hybride.<br /> LE ROMAN DU RETOUR<br /> « Noires déchirures » est le roman du retour. Il s’agit d’un retour en Afrique (présence physique, sujet de début pour Samba le tirailleur et de fin pour Mademba) et un retour à soi (foi en un avenir sur le continent en étant ancré dans ses traditions pour Mademba qui veille jalousement sur son honorabilité). En retrouvant ses racines, en gardant l’âme profonde de l’Afrique, il est possible d’être non pas un atome, mais un pilier dans l’édifice d’un monde épris de justice. Au moment où les frêles embarcations traversent l’Atlantique et la Méditerranée pour déverser sur les côtes des chercheurs d’un paradis sur terre (s’ils ne meurent, engloutis par l’océan !), Mademba incarne l’espoir au-delà de la colonisation, la décolonisation, le néocolonialisme, les ajustements structurels et même l’actualité du terrorisme. Il incarne l’émancipation de la jeunesse frondeuse contre la « caserne » de la pensée dans une autre caserne qui abrite une école militaire. Ce personnage incarne également l’affirmation de l’Africain comme acteur décomplexé de son monde pour Mademba. Amadou Fall propose un afro-optimisme objectif entre le procès du colonialisme et critique de l’action des nouvelles élites. <br /> Le regard critique est un exercice de lucidité même dans l’emballement éthylique. Dans sa descente aux enfers ayant précédé son séjour européen, Mademba est un membre d’un « parlement » des déçus du système local : Mansour Bâ, le cinéaste ; Sidathe Diouf, l’architecte post-moderne ; Ndiogou Faye, le journaliste indépendant ; Sitapha Sène, le professeur de philo ; Badara Ndiaye, le gaucho-anarchiste, politologue à ses heures perdues. Plus tard, Mademba trempe sa plume dans un militantisme africain : son mémoire et sa thèse, de même que ses chroniques dans « La Gazette », reflètent un parti-pris pour la révision du mode de transmission de la pensée par le système éducatif et de gouvernance mondiale par la dépendance économique (efforts de guerre et politiques d’austérité) et la domination politique.<br /> LIVRE DE PLUSIEURS GENERATIONS<br /> Le roman est un témoignage sur différentes époques, alliant faits historiques et écriture de fiction. Le texte renseigne sur beaucoup de faits et de leurs enjeux apparents ou cachés, de même qu’il s’enrichit du profil du narrateur : historien, journaliste, analyste, pionnier de la presse économique, etc. La presse est passée au crible, entre l’ordre colonial (Paris-Dakar et Radio Dakar), le devoir d’informer sur l’Afrique, les mutations politiques, les contraintes économiques et les manipulations. Le recours au passé simple n’empêche pas à Amadou Fall d’inscrire la dynamique du récit dans l’intemporalité. En parlant des années de guerre (le massacre de Thiaroye) et des années 70-80 qui correspondent au désenchantement dans la littérature africaine, il réussit à interroger le contexte 2000-2010-2020. Il fait, non pas le livre d’une génération, mais des générations africaines. Dans l’espace géographique, le livre se passe dans le Cayor, à Dakar, à Paris, en Normandie et aux Antilles essentiellement. Dans le récit, avec des accents poétiques qui n’effacent pas un certain réalisme, l’auteur décrit, avec précision, le Cayor, Dakar, Paris et la Normandie. <br /> La femme occupe une place de choix dans ce texte. Ndella, Linguère jeune et belle dans sa splendeur, devient une majestueuse femme d’âge mûre malgré les épreuves. Elle reçoit, sur ses genoux, sa belle-fille Adriana la Martiniquaise. La dame de Mademba est le symbole des retrouvailles entre l’Afrique et les Caraïbes, dans le voyage retour des anciennes victimes des « Négriers ». L’Antillaise n’est plus l’enfant de ce descendant d’esclave écartelé « entre cette mère qu’il a reniée (l’Afrique) et ce père qui le renie (l’Europe) » selon Césaire. Ndella est cette Afrique-mère qui, dans une très forte relation maternelle, a vu en songe les problèmes de son enfant à « La Pergola » et qui, au moment où le soleil africain est menacé par les ombres du reniement, en porte les beaux rayons de l’espoir. <br /> Habib Demba FALL<br /> Journaliste<br /> <br /> « Noires déchirures »<br /> Roman<br /> Amadou FALL<br /> 206 pages<br /> Editions L’Harmattan<br /> Mai 2016<br /> <br />

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