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Le babenda : ce plat si succulent

Le babenda est sans conteste l’un des mets les plus appréciés au Burkina Faso.

Le babenda tire ses sources de l’ethnie Mossi (ethnie majoritaire du centre du Burkina Faso).

Mais les saveurs, exquises de ce délicieux plat, ont conquis tout le territoire burkinabè. Dans toutes les localités du pays, les habitants raffolent désormais du babenda. À Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, on le retrouve au menu dans presque toutes les familles. C’est un vrai plat « national » affirment les Ouagalais.

Le babenda est composé principalement de feuilles d’oseille et d’autres feuilles locales. Le babenda peut se cuisiner de plusieurs manières, mais l’ingrédient principal reste les feuilles d’oseille qui lui procurent un goût délicatement acide. Selon les goûts, le babenda peut être cuisiné avec de l'arachide pilée ou du riz, du poisson séché, le tout accompagné de différents assaisonnements.


La particularité du babenda réside dans le fait qu’on peut l’associer à divers ingrédients. On peut le savourer avec un autre plat local, le « tô de maïs ou de mil », accompagné d’une sauce, du poisson frais ou de la viande.

Une fois dans la bouche, c’est un vrai choc de saveurs. Les papilles gustatives sont aux anges, et on en redemande encore. Sa texture est onctueuse, et c’est un plat très facile à digérer. Il est servi, juste avec un peu d'huile ou du beurre de karité, selon les préférences.

C’est un plat qui arrive à tisser de véritables liens sociaux, car si une famille cuisine du babenda, il est de coutume qu’elle le partage avec les voisins.

Le Burkina Faso est un petit pays, sans énormes ressources, mais sa richesse culinaire est impressionnante, et le babenda fait partie de ses plats les plus savoureux.

ZOOM

Au départ, un plat prisé des couches défavorisées

Il fut un temps où le babenda était considéré comme le plat par excellence des couches défavorisées.

Les périodes de soudure et de famine étaient propices à la consommation du babenda.

Maintenant, ce plat traditionnel est devenu l’apanage de toutes les couches sociales burkinabè, sans exception.

Amos Traore