L'agriculture familiale face à la mondialisation

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Essaie sur la question agraire en Tunisie

La question agraire est au cœur des contradictions et des effets destructeurs de la mondialisation néolibérale.

Les politiques de libre-échange imposées dans des conditions d’inégalité extrême accablent des centaines de millions des paysans du Sud qui sont, désormais menacés dans leur survie.

En Tunisie, l’adoption, avec le PAS, d’une politique agricole néolibérale est à l’origine d’une altération structurelle des conditions de production et de reproduction des exploitations paysannes.

La conséquence étant une tendance à la détérioration des revenus des exploitants et l’accentuation de la différenciation socio-économique.

Avec la signature des accords de l’OMC et l’accord de libre échange avec l’UE, il est difficile pour les petites exploitations paysannes et familiales de se maintenir, d’autant plus que les mécanismes qui ont permit jusque là leur maintien ont atteint leurs limites.

Les petits paysans sont de plus en plus marginalisés et condamnés à l’exode sans toutefois que des emplois ne puissent leur être assurés.

Beaucoup plus qu’une prolétarisation des petits paysans, c’est la ruine des régions rurales qui est à l’œuvre.

Mustapha Jouili, docteur en économie de l’Université de Montpellier 1, est maitre assistant à la Faculté des Sciences Economique et de Gestion de Nabeul (Tunisie) et chercheur associé au laboratoire d’Economie Rurale (INRA Tunis).

Ses recherches portent en particulier sur la question agraire et l’avenir des paysans dans les pays du Sud.

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