

La question du rapport entre le langage et le système de conceptualisation, autrement dit du rapport entre le langage et la pensée est capitale et difficile.
Comment les enfants qui développent le multilinguisme construisent leur vocabulaire dans ces langues ? Mettent-ils en oeuvre les mêmes processus d’acquisition et de traitement du lexique dans les différentes langues ? Ce que nous allons examiner ici de façon empirique est la question de savoir si des enfants qui apprennent et développent deux vocabulaires à l’école, les deux se rapportant à des langues autres que celle dans laquelle ils évoluent dans la sphère socio-familiale, qui, elle, ne fait l’objet d’aucun enseignement ou médiation scolaire, mais dont l’une est dans un rapport de congruité, lexicale et phonologique, notamment, étroite avec cette L1, si ces enfants développent la même compétence lexicale dans ces trois langues.
Nous nous intéresserons ainsi à l’architecture générale de leur mémoire lexicale, en d’autres mots à la représentation en mémoire de leurs savoirs lexicaux, et à l’activation de l’accès à ces savoirs.
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Nita Rughoonundun-Chellapermal consacre son doctorat au développement de la littéracie en deux langues étrangères sans apprentissage de la langue maternelle, la situation commune des enfants à l'île Maurice.
Formatrice d’enseignants, elle dirige depuis 2012 un projet d’enseignement de la langue maternelle des enfants en tant que langue optionnelle.
Fiche technique