Analyse sémio-pragmatique du rap politique camerounais
Quand Valsero et le "Président" de la République rappent
Le rap politique camerounais a désormais un nom: Valsero.Serait-ce étonnant tant on sait que ce jeune rappeur a pour ainsi dire osé écrire une lettre;non, deux lettres ouvertes de suite "présentant les doléances de la jeunesse camerounaise" au président de la République du Cameroun qui, fictivement mais étonnamment a accusé réception usant du même paradigme que son destinateur; c'est-à-dire en rappant également? Comment se fait-il que dans ce pays,le rap,pourtant lorgné en permanence de travers par le pouvoir politique dominant, est monté tout de go au créneau comme jamais pour fulminer son ras-le-bol sur la gestion calamiteuse des affaires de la cité, au grand damne de la jeunesse? Là est toute la question.Une chose est sure, le "pays va mal" pour reprendre Alpha Blondy: "les vieux" piétinent sans émotion les "jeunots";par conséquent,la jeunesse devient va-t-en guerre contre elle-même et les États-Unis dénommés "gendarmes du monde",foutent le bordel partout avec la curieuse connivence de l'église.
Il revient donc au lecteur de traverser cette zone de turbulence multidirectionnelle dont "l’écho sonore" nous rappelle,au-delà des frontières, notre existence.
Né le 05 juin 1984 à Ngomédzap,Paulin Arnaud Tilong Longla est doctorant en linguistique et langue françaises à l'université de Dschang (Cameroun),élève-professeur à l’École Normale Supérieure de Yaoundé I, lettres modernes françaises.Il rédige actuellement un DIPES II sur une didactique de la poésie par le rap poétique politique camerounais.
Fiche technique
- Auteur
- Paulin Arnaud Tilong Longla
- Langue
- Français
- Éditeur
- Éditions universitaires européennes
- Année
- 2012
- Pages
- 160
- Pays
- Cameroun