Cultures de rente et mutations rurales dans le Nord-Congo

État des lieux

Au lendemain des indépendances, le Congo a décidé de développer l’agriculture spéculative pour augmenter ces recettes d’exportation.

Bénéficiant d’un climat humide, il a développé le cacaoyer, le caféier, le tabac et le palmier à huile.

Dans ce cadre, l’agriculture dans le Nord-Congo, s’est construite autour de ces cultures de rente.

Ces dernières, devenues la base de l’économie de cette partie du pays, ont été à l’origine des mutations économiques, sociales, démographiques, agricoles, foncières, spatiales, environnementales, culturelles, de l’habitat rural et surtout du rôle de la femme au sein des unités de production paysannes.

Cependant, dans les années 70-80, ces cultures ont fait face à une crise caractérisée par le vieillissement des plantations, les attaques des maladies et des parasites, les dégâts des feux de brousse, l’abandon total ou partiel des exploitations.

Dans ces conditions de crise, il s’opère également des mutations de nature identique à celles observées lors de la période faste et, s’y ajoute le développement du vivrier marchand aux dépens des cultures de rente.