Colonel Toutou. Tome 1 : A l'ombre de Paris

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Colonel papa Toutou, dictateur éclairé, est une série de bande dessinée en couleur, dont chaque tome est formé de chapitres de quelques pages qui racontent, sur le mode comique, une réalité qui ne l'est pas, celle de la Françafrique.

Les aventures du Colonel Président Papa Toutou, dictateur éclairé, se déroulent au Yoplaboum, pays imaginaire du continent africain. Mais le Yoplaboum ressemble tellement à la Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Togo, à la Guinée, au Cameroun, au Tchad, à Madagascar, au Mali, au Gabon, etc. que les ressortissants de ces pays se reconnaitront à travers les problèmes évoqués dans la bande dessinée.

Au Yoplaboum, Colonel Toutou, arrivé au pouvoir a atteint des sommets ? Les chiffres peuvent être interprétés différemment ! Car Paris délègue à Kongossa, la capitale, des experts qui arrivent (sous le mode comique) à toujours expliquer l’inexplicable. Et en échange des services des experts parisiens, Colo d’état, est protégé par Paris.

Car vu de Paris, Colonel Toutou est un bon dirigeant : toutes les ressources économiques du Yoplaboum peuvent être aspirées par Paris, aucun problème ! Le taux de mortalité des opposants Yoplaboumais est anormalement élevé ? Tout ça peut s’expliquer ! Le Yoplaboum est potentiellement riche et les Yoplaboumais sont dans la misère ? Encore une fois c’est un épiphénomène explicable ! La corruptinel Toutou est prêt à accueillir les Gilets Jaunes les plus excités !

Bref, tout va bien entre le Yoplaboum et la France, et tout irait encore mieux si… si la Belgique n’était pas de ce monde. En effet, dans notre bande dessinée, le pays véritablement démocratique, qui vit selon la philosophie des Lumières, c’est la Belgique. D’où un certain nombre d’histoires françaises (histoires belges à l’envers) qui ridiculisent aussi bien le Yoplaboum que la France. Car en bon Françafricain, le Colonel Président Toutou déteste la Belgique, ce modèle de vertus de notre bande dessinée.

Christophe Edimo, franco-camerounais scénariste, est né à Strasbourg, et a vécu au Cameroun jusqu’à l’âge de 24 ans.

Cofondateur et Président de l’association « L’Afrique dessinée » en 2001, il est l’un des acteurs actif et productif de la bande dessinée africaine.

Simon Mbumbo, graphiste et infographiste, est né au Cameroun.

Il est co-fondateur au Cameroun de l’association MAC BD (Mouvement des Auteurs Camerounais de la BD) et en France de l’association L’AFRIQUE DESSINEE.

Il découvre " l’ailleurs " pour la première fois en 1998, il a 22 ans, le Festival de la BD Africaine à Libreville l’invite au Gabon, il y rencontre la délégation française constituée de Yves Poinot (président de l’association organisatrice du festival de BD d’Angoulême), Charles Berberian (Grand prix du festival d’Angoulême 2008), Jano (dessinateur santifié « Monsieur Afrique » depuis nombre d’années), Jean-Claude Denis (auteur de BD), Ben Radis (auteur de BD) et beaucoup d’autres…

Quelques mois plus tard, Simon Mbumbo quittait son continent pour Angoulême où Yves Poinot l’a invité pour lui offrir la possibilité d’étudier et de travailler en France. Il se forme à l’outil informatique aux Beaux-Arts d’Angoulême.

Commence alors un parcours de 10 ans, avec les bûches et les embûches d’un auteurs immigré africain.

De 1999 à 2002, il débute une carrière européenne d’illustrateur chez Bayard presse édition dans le magazine Planète jeunes et quelques intervention dans Okapi.

En 2009, en collaboration avec son compère de toujours scénariste Christophe Edimo, il publie aux Enfants rouges « Malamine, un Africaine à Paris ».

L’année d’après, il est sollicité par les studios Auto-chenille en tant que dessinateur des décors dans le film de dessin animé de Aya de Yopougon.

Simon Mbumbo continue sa carrière en tant qu'auteur de BD sur plusieurs projets en cours de réalisation.

Fiche technique