Romans / algérie

Yasmina Khadra raconte l’Algérie des années 1920

Julliard

Les anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra

Les anges meurent de nos blessures est un livre sur l’Algérie d’entre-deux-guerres.

Turambo, le héros, se débat avec la vie. Cependant, sur un ring, armé de son gauche fulgurant, il gagne tous les combats.

Entre amour, gloire et choc des cultures, nous suivons le parcours de ce jeune champion, de son éblouissante ascension à sa chute inévitable.

Candide et sensible, notre héros grandit dans la misère. Son surnom lui vient du bled dans lequel il naît, Turambo. Petits boulots et galères ponctuent son enfance et son adolescence.

Adulte, il est souvent renvoyé à sa condition sociale misérable. Il refuse pourtant systématiquement toutes supériorités fondées sur la classe sociale ou la couleur de la peau. Aussi, il se confronte souvent au monde occidental, au pouvoir dans l'Algérie d'alors.

Et ses combats pour exister et porter hautes ses valeurs, sont souvent perdus d'avance. Mais sur un ring où il se bat en maître, il trouve sa place. Sa célébrité grandissante ne comblera pourtant pas son coeur meurtri avide d'amour et d'absolu.

Dans cette peinture historique romancée, la petite et la grande histoire se croisent pour mieux évoquer les enjeux de cette période charnière d'un pays.

Yasmina KHADRA : "En Algérie les anges meurent de nos blessures"

ZOOM

Des livres traduits dans 42 langues et adaptés au cinéma, en bandes dessinées et au théâtre

Mohammed Moulessehoul, alias Yasmina Khadra, étudie dans une école militaire et officie pendant 25 ans dans l'armée.

Il publie six romans sous son nom, de 1984 à 1989. Son oeuvre est gratifiée de nombreux prix dont celui du Fonds international pour la promotion de la culture (de l'UNESCO) en 1993.

En 1988, il cherche à échapper à la censure militaire et publie sous un pseudonyme son roman Le dingue au bistouri. Pendant une décennie, il utilise différents pseudonymes, puis choisit définitivement celui de Yasmina Khadra. En portant les deux prénoms de sa femme, il lui rend hommage. Et, dans une société algérienne traditionnaliste son acte prend un écho révolutionnaire : il dit haut et fort son engagement pour l'émancipation des femmes musulmanes.

En 2007, il devient, sur la demande du président Abdelaziz Bouteflika, le directeur du Centre culturel algérien de Paris. En 2014, il est limogé de son poste, il venait de se présenter aux élections présidentielles et avait parlé « d'absurdité » et de « fuite en avant suicidaire » à propos du quatrième mandat de Bouteflika.

Eva Dréano