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Le Festival Néo Soul Expérience, à la découverte de la culture Soul

La seconde édition du festival Néo Soul Expérience a lieu ce 28 mai prochain au Cabaret sauvage.

Le Festival Néo Soul Expérience invite à la découverte des cultures Soul et de ses nombreuses influences.

A travers projections et exposition de bandes dessinées, l’événement organisé par la Manufacture 111 présentera l’histoire des musiques noires et des Divas de la Soul.

Entre Soul nourriture, Yoga Kemetic, fusions musicales éblouissantes et concerts Néo Soul toujours plus féminins et engagés - Akua Naru, Melissa Laveaux & Rockin’squat feat. Cisco Herzhaft - le festival promet une expérience totale et inédite.

Egalement, un retour aux sources afro-américaines régénérant.

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Interview avec Guy Weladji, programmateur de l’événement.

On connaît la musique Soul mais on connaît moins la culture Soul. Pouvez-vous nous en parler ?

Guy Weladji : Avec le festival Néo Soul Expérience nous voulions aborder la musique soul dans sa globalité.

Chaque courant musical peut être associé à un mouvement culturel lui-même lié au contexte social de son émergence. Dans le festival, nous dépeindrons donc cette histoire et le contexte d'émergence de la culture Soul à travers des conférences et une exposition sur l'histoire de la musique noire.

Cette culture a été formée par des personnes afro ou de sensibilités afro et portée par des artistes faisant figures d'icônes de ce mouvement. La Soul, à la croisée du Jazz et de la Funk, se démarque par son discours à portée sociale et politique. Les textes de Nu Soul sont aujourd’hui toujours très engagés. Plus que le R&B, par exemple. Son désir d'explorer ses racines afro ou afro-américaines est aussi un élément important de cette musique.

Nous proposerons aussi une expérience culinaire avec des repas Soul food et une séance de yoga Kemetic pour présenter d’autres aspects, non des plus déplaisants, de cette culture.

L’événement est pluridisciplinaire. Pouvez-vous nous parler de ce que nous pourrons aussi découvrir en parallèle des concerts ?

Guy Weladji : Il s'agit vraiment d'un événement pluridisciplinaire avec trois concerts, une exposition et une projection d'un documentaire.

Pour l’exposition nous nous sommes rapprochés de l'école de dessin Cesan. Notre conférencier JP Mano a rencontré les étudiants de cette école pour la réalisation de planches de dessins retraçant l'histoire de la musique noire. Cette exposition sera accompagnée de projections sur les divas de la Soul.

Et le yoga Kemetic, est-ce le nouveau yoga à absolument tester ?

Guy Weladji : Le yoga Kemetic est un courant qui nous vient des USA. Il commence tout doucement à s'implanter en France et semble nouveau mais il est en fait la forme la plus ancienne de yoga issue de l'Egypte antique.

C'est vraiment la dernière tendance de yoga à tester. Nous avions déjà effectué une séance l'année passée et cela avait très bien fonctionné. Aussi, nous renouvelons l'expérience.

Dans votre programmation musicale, les femmes sont à l’honneur. Pouvez-vous nous parler de vos choix musicaux ?

Guy Weladji : Nous voulons dans notre programmation montrer toute la richesses des musiques Soul et leurs influences. Ainsi nous avons des artistes tirant leur inspiration de la Soul, de la Folk, du Jazz, du Blues et du Hip-hop.

La place de la femme dans la musique Soul est centrale. Elles sont nombreuses dans ce courant musical à jouer un rôle prépondérant ! Et, beaucoup d’icônes de la Soul moderne sont des femmes. Erykah Badu, Jill Scott, Lauryn Hill,... Elles sont aussi bien souvent de grandes sources d'inspiration. Il était important que la programmation reflète cette réalité.

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Portrait chinois d’Africa Vivre

Quels sont les ingrédients indispensables pour concocter un beau festival, selon vous ?

Guy Weladji : Un festival réussi passe par une programmation réussie. Elle doit être constituée d’une bonne sélection d'artistes. C'est-à-dire des artistes capables de transmettre une émotion au public.

Un beau festival, c'est aussi un événement qui rencontre son public. Et pour attirer du public une bonne communication et de bons relais sont primordiaux.

Quelle est, pour vous, la journée parfaite ?

Guy Weladji : La journée parfaite ? A vrai dire, je ne sais pas. Tant que mes proches et moi-même sommes en bonne santé, c'est déjà une bonne journée.

Quel serait votre plus grand malheur ?

Guy Weladji : D'arrêter de faire ce que je fais actuellement.

Quels sont vos héros préférés dans la vie réelle ?

Guy Weladji : Ceux sont des anonymes du quotidien qui se battent tous les jours pour joindre les deux bouts avec des bouts de ficelles, justement. Toutes ces personnes qui doivent s'en sortir avec un Smic, par exemple.

Avez-vous une devise ?

Guy Weladji : Quand on veut, on peut. En fait, je ne crois pas au hasard ni à la chance.

Qu’avez-vous prévu de faire demain (le jour suivant l’interview) ?

Guy Weladji : Demain ! Travailler. Comme tous les jours. Pas de week-end.

Eva Dréano