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« Laay Gooté pénétra en coup de vent dans la chambre.
- On a giflé Dappassa, s'écria-t-il. C'est fini les gars, je cesse de fumer. On ne termina même pas le thé. On prit place dans la Simca pour aller à Ximbé. Le chanvre indien et la façon d'en trouver fut l'unique sujet de notre conversation durant le trajet. Le spectre des jours sombres se profilait à l'horizon. La dernière source était tarie et la pénurie de chanvre indien était pire que celle de l'eau. »
« L'histoire d'Amuyaakar Ndoy est celle de l'addiction d'un anti-héros, non pas au cannabis, ou du moins, pas seulement au cannabis, mais à la passion et à l'énergie même de la vie, où qu'elles se trouvent -dans le trafic de yamba, dans l'amitié, dans l'amour, dans une bagarre au couteau sur une plage, dans une prison- à l'intérieur d'une société qui cherche souvent à les réprimer. »
Mohamed Mbougar Sarr
Abasse Ndione a tiré sa révérence le 25 janvier 2024, laissant en héritage des œuvres littéraires profondément ancrées dans la société sénégalaise.
Ramata (2000), à travers l'histoire de son héroïne éponyme - dont le destin bascule après une rencontre tragique -, explore les thèmes du désir, de la déchéance, et surtout, brosse un portrait saisissant de la société sénégalaise.
Dans Mbëke mi, à l'assaut des vagues de l'Atlantique (Gallimard, 2008), c'est le phénomène de l'émigration clandestine par la mer qu'il évoque, mettant en lumière les motivations profondes, les dangers et les implications sociales de cette quête désespérée d'un avenir meilleur.
Cependant, c'est La vie en spirale qui reste son œuvre emblématique, celle qui l'a révélé et consacré au rang d'auteur culte de la littérature sénégalaise.
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