Les paradoxes de la Constitution camerounaise du 18 janvier 1996

La production constitutionnelle est lacunaire au Cameroun.

Après un demi-siècle de constitutionnalisme, les textes constitutionnels camerounais ne brillent pas par leur intelligibilité et leur clarté.

Une lecture des différentes lois fondamentales qu’a connu le pays permet de déceler des paradoxes qui entravent l’enracinement du constitutionnalisme.

La Constitution du 18 janvier 1996, objet de la présente étude n’échappe pas à ce constat.

Certes, elle a procédé à la modernisation des institutions et de l’Etat mais, son écriture est perfectible.

Entre silence, ambigüités, contradiction et confusion, elle regorge de nombreux paradoxes qui sont perceptibles à la fois dans la sémantique constitutionnelle que dans les options du constituant.

Oscillant entre avancées et reculades, cohérences et incohérences, ce texte permet de percevoir le fondement des tribulations du constitutionnalisme camerounais.